Système des Nations-Unies à Madagascar – 23 jeunes nouveaux espoirs pour les droits humains et la consolidation de la paix

Article : Système des Nations-Unies à Madagascar – 23 jeunes nouveaux espoirs pour les droits humains et la consolidation de la paix
Crédit: Haut-Commissariat aux droits de l’Homme
18 septembre 2024

Système des Nations-Unies à Madagascar – 23 jeunes nouveaux espoirs pour les droits humains et la consolidation de la paix

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

L’équipe du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme (HCDH) a organisé, entre juin et juillet 2024 dans la ville d’Antsirabe, trois sessions de formation de formateurs en droits humains dans le cadre des deux projets appuyés par le Fonds des Nations-Unies pour la Consolidation de la Paix (United Nations Peacebuilding Fund ou PBF) : LANDJA et RARY ARO MADA 2. Axée sur les thématiques des droits humains, du genre et de la consolidation de la paix, la formation vise à mieux outiller les jeunes défenseurs des droits humains afin qu’ils contribuent, aux côtés de l’Etat Malgache, à la protection et à la promotion des droits humains dans le pays.

Contextualisons.  Provenant des 13 régions de Madagascar où sont implantés l’Observatoire National et les Observatoires Régionaux des droits humains, 23 jeunes défenseur˙e˙s des droits humains ont bénéficié d’une formation très particulière.

En effet, financée par le PBF, elle a été mise au point par le HCDH en collaboration avec des experts qualifiés en droits humains et des formateurs d’agences onusiennes, des ministères publics, et des membres de la société civile. De surcroît, les modules de formation dispensés ont été soigneusement décortiqués et adaptés par des experts représentants la partie nationale afin de répondre aux besoins des deux projets LANDJA ET RARY ARO MADA 2, mais surtout pour correspondre au contexte national dans le but de consolider la paix à Madagascar.

Ainsi, ont apporté leur expertise à la conception des modules : des membres issus du ministère de la Justice, du ministère de la Jeunesse et des Sports, une formatrice émérite – point focal des droits humains – du ministère de l’Éducation Nationale, des membres de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH), ainsi qu’un formateur représentant l’association des personnes en situation de handicap à Madagascar (COPH).

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

Au rythme d’une session hebdomadaire, les bénéficiaires ont émis des retours positifs concernant les trois semaines de formation. L’ambiance durant les sessions, le choix des modules et plus important encore, l’approche adoptée par les formateurs ont été salués car, d’après les participants, ces points ont favorisé un environnement inclusif prompt à l’assimilation et aux partages.

« Une expérience très enrichissante et pleine de surprise »

Pour Hantanirina RABEARY, une participante et défenseuse des droits humains, le succès de la formation réside en majeure partie dans le « professionnalisme » des formateurs et dans les partages d’expériences tout au long des séances. « Ces trois semaines de formations étaient une expérience très enrichissante et pleine de surprise pour moi. Je n’ai pas eu de problème à communiquer et à interagir tant avec les participants que les formateurs », confie-t-elle tout en attestant que cette formation a souligné en elle l’importance de l’objectivité si l’on veut défendre les droits inaliénables et que chacun, sans distinction, est appelé à être un défenseur des droits humains.

Plus qu’un simple renforcement de capacité, la formation a également insufflé la motivation nécessaire aux jeunes bénéficiaires afin qu’ils puissent accomplir, de manière plus efficace, leurs missions en tant que formateurs et défenseur˙e˙s des droits humains. Car effectivement, s’engager à défendre les droits de tous requiert une volonté inébranlable, une connaissance du domaine et en l’occurrence, une foi robuste à l’égard des droits humains. « Avoir une très bonne connaissance des droits humains avant toute chose, être convaincu de l’importance de ces droits et oser se faire entendre » sont principalement, d’après Hantanirina RABEARY, des qualités incontournables pour être un bon défenseur des droits humains.

De plus, en tant que formateurs en droits humains, ils devront s’armer de « beaucoup d’humilité et avoir un esprit très ouvert», ajoute-t-elle en rappelant qu’il faudra, au préalable, « bien se préparer et ne pas oublier d’inclure dans la formation les diverses activités qui créent la cohésion ; un environnement où chacun se sente libre de s’exprimer et d’apprendre … pour que la formation soit fun ! »

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

Des critères spécifiques pour la sélection des participants

Quant à la sélection des participants, le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’Homme a établi des critères bien précis. Selon Sabine LAUBER, Conseillère principale aux droits humains au sein du Bureau du Coordonnateur résident des Nations Unies à Madagascar, les critères de sélection étaient essentiellement basés sur :

  • Le parcours académique : Formation en droit, sciences sociales ou autres disciplines connexes ;
  • L’engagement associatif : Implication active dans des associations de défense des droits humains ;
  • La présence dans leur région respective : Engagement à œuvrer localement ;
  • La discrimination positive : Privilégier des groupes souvent marginalisés pour assurer une représentativité inclusive.

Une formation pas comme les précédentes à bien des égards 

De 2021 à 2022, plusieurs sessions de formations de formateurs en droits humains ont été des francs succès, à l’exemple de celle tenue dans le cadre de la réalisation du projet GOUDMADA (appui à une gouvernance démocratique à Madagascar). Pour autant, la formation concoctée pour les projets LANDJA et RARY ARO MADA 2 diffère totalement des précédentes en raison du choix des modules de formation qui ont été minutieusement revus et adaptés afin de correspondre aux défis nationaux et internationaux tels que la migration, la traite des êtres humains et les droits des personnes atteintes d’albinisme.

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

La diversité des experts/formateurs a été également déterminant. En effet, des membres de différentes agences onusiennes, du ministère de l’Éducation Nationale, mais aussi de la société civile en fonction de leur expertise spécifique sont venus étoffer l’équipe des formateurs. Suivant les informations recueillies auprès de Sabine LAUBER, la liste des formateurs et de leur champ d’intervention durant la formation se présente comme suit :

  • Le HCDH : Pour les modules de base en matière de droits humains, incluant la prévention de l’exploitation et des abus sexuels ; la protection des droits des groupes vulnérables (intégrant  en plus les minorités, les personnes détenues) ; le rôle des organisations de la société civile en matière de droits humains ; les techniques de monitoring et de reporting en matière de droits humains ; les techniques de formation en droits humains ainsi que l’évaluation de l’impact des formations dans ce domaine.
  • La Conseillère Principale aux Droits Humains : Pour les modules sur les mécanismes internationaux de protection ; les droits humains et les changements climatiques ; l’albinisme avec une approche basée sur les droits humains ainsi que les droits culturels liés à l’ethnicité.
  • Le Point focal droits humains du Ministère de l’Education Nationale : Pour les techniques de formation ; la consolidation de la paix et l’autoprotection des défenseurs des droits humains.
  • L’UNFPA : Pour les modules sur le Genre et sur les Violences Basées sur le Genre (VBG).
  • L’UNICEF : Pour les modules sur les droits de l’enfant.
  • L’OIM : Pour les modules sur la migration et sur la traite des êtres humains.
  • La Conseillère au développement et à la Paix au sein du Bureau du Coordonnateur du Système des Nations Unies : Pour les modules sur la consolidation de la paix.
  • Un formateur représentant de l’association sur les personnes en situation de Handicap à Madagascar (COPH) : Pour les modules sur les droits des personnes en situation de handicap

Sabine LAUBER Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

La suite du programme pour ces jeunes ?

De grandes responsabilités attendent dorénavant ces nouveaux formateurs. En effet, à peine la formation achevée qu’ils doivent se préparer à former les acteurs non-étatiques dans leurs régions d’interventions dans le contexte de développement du mécanisme d’alerte précoce afférent à la protection des défenseurs des droits humains. Une mission déterminante au vue de la situation actuelle des défenseurs des droits humains dans le pays. Aux dires de la Conseillère principale aux droits humains, les rapports des organisations de la société civile démontrent « une recrudescence des intimidations à l’encontre des défenseurs des droits humains, particulièrement en période électorale. »

Néanmoins dans cette lutte pour a consolidation de la paix, les défenseurs des droits humains peuvent compter sur un allié de taille dans la réalisation de leur mission : l’Etat malgache. A titre d’autorité de premier rang, il apporte un appui fondamental dans la mise en œuvre de projets se rapportant aux droits humains à travers ses engagements et ses implications.

Rappelons que ce dernier a déjà ratifié plusieurs conventions et traités relatant de manière explicite les responsabilités et obligations de l’Etat pour faire respecter, protéger et garantir la réalisation des droits humains sur l’ensemble de son territoire. Les jeunes formateurs ont, par conséquent, à leur disposition les lois nationales et les textes internationales, ainsi que l’épaulement de l’Etat malgache pour mener à bien leur mission.

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

Formés pour informer, en aucun cas pour déformer

Malgré les difficultés auxquelles sont confrontés les défenseurs des droits humains à Madagascar, ces jeunes gardent en tête qu’ils ont été formés pour informer les individus sur leurs droits et pour aider les victimes de violation des droits humains. Face à de telles responsabilités, le Système des Nations Unies (SNU) attend d’eux qu’ils utilisent à bon escient les connaissances transmises lors de la formation en :

  • Optimisant leur travail en tant qu’observateurs de la concrétisation ou de la violation des droits humains dans leur région respective ;
  • Renforçant la structure de leur observatoire respectif suivant les différents volets pertinents en matière de droits humains ;
  • Tenant des formations en cascades dans leurs zones d’intervention respectives afin d’assurer une diffusion large et effective des connaissances acquises.
  • Initiant des projets en droits humains alignés avec les objectifs du projet RAM2. 
Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

Des jeunes motivés, engagés dans la défense des droits humains

Intervenante lors des sessions de formation, Sabine LAUBER a été émerveillée devant le courage et la volonté des jeunes participants. « Je suis positivement impressionnée par la motivation, le potentiel et surtout les compétences des jeunes qui travaillent avec nos projets à faire la différence à travers leur implication », déclare-t-elle.  Une motivation d’autant plus louable compte tenu du fait que « faire du bénévolat, à Madagascar, est un luxe pour des jeunes confrontés quotidiennement à des défis de survie et à des obligations d’allier à leur engagement aux droits humains une visibilité de réussite professionnelle et sociale exigée par leur communauté », ajoute la Conseillère principale aux droits humains.

Et il y a lieu de le dire.  Selon l’Instat-2018, 74,2% de la population malgache vit au-dessous du seuil de pauvreté multidimensionnelle. Par conséquent, la détermination de ces jeunes prouve à quel point ils croient vigoureusement au développement via le respect des droits humains puisque « ces contraintes ne les empêchent pas de faire la promotion des droits humains afin de conscientiser chaque jour un peu plus leurs communautés sur leurs droits fondamentaux et à s’organiser pour aller vers leur réalisation. »

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

Une étape de plus dans la réalisation des deux projets LANDJA et RARY ARO MADA 2

La formation de formateurs s’inscrit comme une étape incontournable dans la mise en œuvre des deux projets financés par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix. Approuvés en 2023 et entamés en 2024, les projets LANDJA et RARY ARO MADA 2 ont déjà franchi la barre des 6 mois de réalisation. A ce jour, outre la formation de formateurs, des descentes sur terrain pour rencontrer les parties prenantes locales en vue d’organiser les activités prévues ont déjà été réalisées par les équipes de projet. D’après le PBF, elles ont produit leur premier rapport semestriel.

LANDJA : un moyen de concilier la justice traditionnelle et la justice étatique

Conjointement réalisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), l’ONG Msis-Tatao et le Ministère de la Justice, le projet LANDJA – Lalàna arindra amin’ny Dina, raha jiaby ara-drariny – permet de rapprocher les mécanismes de justice, de prévention et de gestion des conflits, traditionnels et modernes. Il s’étend sur 9 zones d’interventions : Antananarivo comme niveau central, Sofia, Menabe, Haute-Matsiatra, Ihorombe, Atsimo Atsinanana, Atsimo Andrefana, Anôsy et Androy.

Dans un contexte d’insuffisance de tribunal s’étalant sur tout le territoire malgache, 42 Tribunaux de Première Instance (TPI) pour 119 Districts, les populations locales, se sentant marginalisées, limitées devant l’accès aux services publics et méfiantes envers les institutions et autorités étatiques, adoptent une justice traditionnelle et communautaire appelée «Dina», un mécanisme de justice qui se traduit par des conventions collectives coutumières régissant le fonctionnement de la communauté et répondant aux problématiques citées précédemment.

Crédit : Fonds pour la Consolidation de la Paix

Il faut cependant avouer que le Dina présente quelques failles. En effet, on peut d’ores et déjà souligner la faible inclusion des jeunes et des femmes dans les comités exécutifs de Dina. Mais ce n’est pas tout, le nombre réduit de Dina homologués conduit parfois à l’illégalité de certaines décisions, à la corruption, à la discrimination, voire même à la violation des droits humains.

Face à cette pratique, le projet LANDJA préconise la collaboration entre les différents acteurs et propose d’aligner le Dina avec les lois et normes en vigueur afin de les optimiser en vue d’un meilleur respect des droits humains et pour renforcer la confiance des communautés envers les institutions publiques et étatiques.

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

RARY ARO MADA 2 : Une alternative à la situation préoccupante des jeunes défenseur˙e˙s des droits humains

Un peu de statistique. Selon l’Insat-2018, Madagascar compte près de 29 millions d’habitants et 2/3 de cette population, soit 70% des habitants, ont moins de 30 ans. Or, qui dit une population jeune dit une infinité de potentiels. Sauf que dans le contextuel actuel du pays, ces jeunes manquent cruellement d’informations et de capacités sur les structures et opportunités d’engagement, ce qui entraine une faible participation dans les espaces civiques et démocratiques. Pire, ils finissent par développer un sentiment de frustration et de découragement à cause d’une absence flagrante de soutien et de protection, les conduisant parfois à adopter la violence comme moyen d’expression.

Devant une situation aussi inquiétante, le HCDH, l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Ministère de la Jeunesse et des Sports ont décidé d’agir ensemble pour appuyer les jeunes en renforçant leurs capacités. Ainsi naquit le projet RARY ARO MADA 2.

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

Intervenant dans 9 régions de l’île – Diana, Sava, Boeny, Atsinanana, Menabe, Haute Mahatsiatra, Atsimo Andrefana et Anôsy, le projet doté d’un budget de 2.000.000 USD cible plus précisément les jeunes (de 14 à 30 ans) défenseurs des droits humains engagés dans l’espace civique dans l’optique de promouvoir une paix sociale inclusive et durable. D’après le Fonds pour la Consolidation de la paix, il s’agit à priori de « renforcer les capacités de ces jeunes, notamment leur capacité à s’auto-protéger, et mettre en place des mécanismes institutionnels effectifs de protection pour permettre à ces jeunes d’agir, tout en assurant leur légitimité, leur protection, leur liberté et leur résilience ».

A titre d’information, RARY ARO MADA 2 s’étalera sur une durée totale de 24 mois afin d’affermir le réseau des jeunes RARY ARO qui collabore régulièrement avec d’autres nouveaux projets du PBF axés sur les jeunes, tels que :  IRF Tanora, MAHASAKY.

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

Force est d’admettre que le projet RARY ARO MADA 2 ambitionne un grand changement pour les jeunes, notamment les jeunes défenseurs des droits humains. Cependant, il est impossible de faire son éloge sans évoquer un autre projet qui a aidé à la préparation du terrain : RARY ARO MADA 1.

Réalisé entre 2022 et 2023 et portant comme titre « Soutien à la protection des jeunes défenseurs des droits de l’Homme et consolidateurs de la paix, gage de la paix sociale et de la cohésion communautaire (RARY ARO MADA) », ce premier projet pose les fondements de la participation des jeunes à la défense des droits humains en mettant en place les Observatoires des droits humains (pilotés par des jeunes formés en droits humains, avec une parité homme/femme respectée) et Les Comités de paix (composés des représentants des autorités locales, notamment les forces de défense et de sécurité.)

Crédit : Haut-Commissariat aux droits de l’Homme

Nombreuses sont les réalisations découlant directement de RARY ARO MADA 1. En effet, s’il ne fallait en citer que quelques-unes, les 444 cas de violations des droits humains (entre mai 2022 et juin 2023) recensés par les Observatoires et les 21 cas traités par les Comités de paix ont permis la résolution d’un grand nombre de conflits locaux.

Le message à ne pas manquer….

Chers tous et surtout chers jeunes qui lisez cet article, sachez que l’avenir s’est toujours construit sur les actions d’aujourd’hui. Lorsqu’on agit aujourd’hui et qu’on prend le temps de regarder vers le futur, des milliers d’occasions de changer le monde se présentent à nous, des millions d’idées émergent en nous et des milliards de vies pourraient en bénéficier. Mais déplacer cette montagne ne serait qu’utopie si l’on ne commence pas dès aujourd’hui avec une pierre à la fois.

Ce qui amène à ces mots d’encouragements de la part de l’UNESCO : « Chers jeunes, vous êtes les moteurs du changement et les leaders de demain. Votre créativité, votre énergie et votre détermination sont essentielles pour construire un avenir meilleur. Continuez à vous engager, à apprendre et à innover. Vos voix comptent et vos actions peuvent faire une différence significative. Ensemble, nous pouvons relever les défis mondiaux et créer un monde plus juste, durable et pacifique.

N’hésitez pas à partager vos idées et à vous impliquer dans les initiatives de l’UNESCO. Vous avez le pouvoir de transformer le monde ! 🌍✨ »

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Commentaires

ABDILLAH Hassan Ayad
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Article très riche en contenu. Franchement, c'est pas tous les jours que je lis une article dans son intégralité mais celle là est spéciale. Bravo !